mercredi 30 septembre 2009

4 heures à Caen

C'est court pour visiter cette ville curieuse, dont j'avais le souvenir sous le soleil, sale et en travaux.
Nous avons à charge les petiots (4 et 6 ans) et il faut manger. J'avais craint affluence en cette journée du patrimoine mais il n'en sera rien ! Nous avons trouvé un stationnement très facilement, un restaurant plus difficilement : beaucoup sont fermés, et ce n'est pas sur le marché que nous traversons que nous souhaitons faire affaire. Nous trouvons notre bonheur chez "La Mère Michel", dans la petite rue du Vaugueux, une des rares de la ville qui fut préservée de la destruction à la libération. Jolie bâtisse en pierre et colombages ; belle et bonne cuisine normande. Les petits ont mangé comme des grands et se sont régalés.

Promenade digestive jusqu'à l'abbaye aux Dames ; si les enfants se font un peu tirer par le bras en chemin, ils trouvent l'endroit joli. Il n'y a qu'un petit groupe de visiteurs : on est loin de l'affluence observée dans les monuments de Lorraine en cette journée particulière !

C'est au château de Guillaume que nous passerons le reste du temps. Un éphémère vertige m'atteint au franchissement du pont levis ! S'il ne reste que l'empreinte du donjon et du logis ducal, l'enceinte est bien restaurée et c'est agréable d'admirer les échappées sur la ville qu'on domine. Reconstruite médiocrement, comme partout… Les flèches des églises et abbayes pointent cependant joliment entre les bâtiments des années 50.
Le château est un peu le parc public de la ville, lieu de flânerie, de visites, avec ses musées et expositions, mais diable, que le musée des beaux-arts construit au beau milieu du château est laid !

Nous sommes attendus avec impatience à la clinique Saint Martin, facile à retrouver car située juste à côté du mémorial que nous ne ferrons qu'apercevoir.

Sûr, nous reviendrons dans le coin. Les 2 abbayes si sobres et si belles m'attirent et je ne négligerai pas le mémorial.
Sûr aussi que je referai volontiers le détour par Bayeux : j'ai souvenir de l'émotion ressentie devant la tapisserie de la Reine Mathilde, mais dont elle ne serait pas l'auteur.
J'éviterai probablement les plages du débarquement ! À cause peut-être du soldat Ryan ?





(20 septembre 2009)


(août 1992)

Des histoires de Normandes

Épisode 1 : La belle Arlette


Il est en Normandie au sud de Caen, un endroit joli et accidenté qu'on nomme Suisse Normande. Là, près de Falaise, coule un ruisseau dans un endroit escarpé nommé val d'Ante.

En l'an 1027, la belle Arlette y lavait le linge dans une fontaine.
Un jour alors que la demoiselle s'afférait, le bliaut retroussé, le jeune Robert, fils de Richard II, passa sur son cheval.
Que croyez-vous qu'il arriva ? Il en tomba illico sous le charme et chaque jour, de la fenêtre de son donjon reluquait la belle. Il la désira.
Demanda "moult affectueusement" à son père de l'avoir pour "amie".
D'abord en colère et stupéfait, mais sage, le père riche tanneur conseilla à sa fille de décider elle-même.
Elle refusa cependant d'être conduite secrètement au château et, vêtue de beaux vêtement neufs, arriva à cheval au château et se fit baisser le pont levis pour entrer par le grand portail.
"Et quand vint le temps que nature requiert, Arlette eut un fils nommé Guillaume".
Qu'on appellera Guillaume le Bâtard.
Un poème d'Alphonse Leflaguais (1830) raconte cette épopée de manière désuète mais charmante !


Épisode 2 : Mathilde


1047.
Le jeune Duc Guillaume vient de gagner la bataille de Val-es-Dunes et de rétablir ainsi l'ordre dans son duché où les Bourguignons avaient semé la pagaille.
Il demande la main de son arrière-cousine Mathilde de Flandres qui déclare : "J'aimerais mieux être nonne voilée que donnée à un bâtard !"
Fou d'amour et de rage, le duc éconduit fonce à Lille chez Mathilde et, d'après la Chronique de Tours, il l'empoigne par les nattes et la traine autour de sa chambre, la roue de coups de pieds puis s'enfuit au galop, laissant pantoise la cousine !
Subjuguée, Mathilde consent au mariage qui est célébré malgré l'opposition papale.
Guillaume va faire de Caen sa seconde capitale (après Rouen) en y construisant sa résidence vers 1050. Le pape Léon lèvera son excommunication dix ans plus tard à condition que les époux construisent deux monastères en pénitence : l'Abbaye aux Dames où repose encore la "Reine Mathilde" et l'abbaye Saint Étienne dite "Abbaye aux Hommes" où Guillaume sera inhumé après sa mort à Rouen en 1087. Sa tombe sera saccagée par les protestants lors des guerres de religion. Ses ossements furent dispersés et seul un fémur sera conservé par les moines.
Guillaume deviendra roi d'Angleterre après la bataille de Hastings (1066).
Mathilde sera sacrée Reine en 1068. On dit qu'ils furent heureux et que Guillaume fut fidèle à sa petite femme (elle ne mesurait qu'1,25m), le seul Duc dont on ne connaît aucune maîtresse ni aucun enfant illégitime !

mardi 29 septembre 2009

Caen









Un peu de Toul avec ses reconstructions standard, en rond. Un peu de Nancy, avec son tram bombardier et ses clochers qui dépassent !
Mais les tours de l'abbaye aux hommes (ou aux dames) sont sans comparaisons avec celles de Saint Epvre, et le château de Guillaume un agréable "jardin public".
J'y reviendrai ici !

jeudi 10 septembre 2009

Fougères (Ille et Vilaine)

Fougères : joli nom pour une ville !
Elle nous avait paru un peu triste en hiver, mais cet été, quelques touristes, quelques fanions et beaucoup de soleil et tout est différent. Jolie ville, plaisamment et intelligemment fleurie.
Située aux marches de la Bretagne, son rôle dans la défense du duché se traduit par la présence d'un château.
L'histoire commence au Xème siècle, mais comme je ne suis pas historienne je vous laisserai chercher la suite dans les livres. Ou bien ici, ou encore .

Le château est curieusement situé en bas de la ville et non sur la hauteur ! Mais quelles perspectives ! De la ville sur le château, du château sur la ville… Il reste peu de choses du logis seigneurial. Mais le mur d'enceinte est entier ainsi que la douzaine de tours, toutes différentes.

Les deux tours d'entrée


Tour Coetlogon, hétéroclite !


Tour du Gobelin et tour Mélusine


Tour Mélusine


Tour Mélusine et tour Surienne


Tour de Raoul, décorée pour faire croire que le seigneur est riche


Notre guide, passionnée et captivante


La ville et son beffroi derrière le château


Les toits de la ville basse


D'autres toits



Vue sur le château et sur la ville, du haut de la tour Surienne

samedi 5 septembre 2009

Place Hoche

Street dance, hip hop, acrobatie ? Bravo les gars !



mercredi 2 septembre 2009

Des Lorrains en Bretagne...

Le palet breton, c'est sérieux, mais pas facile : remarquez tous les palets qui sont dans l'herbe ! Quant à moi, je me consolerai avec les palets pur-beurre !

Amie...

... ami !